L'autosabotage
Aujourd’hui j’aimerais partager avec vous le témoignage
d’une de mes consultantes. Elle nous parle de comment
elle se sentait lors de son arrivée dans mon cabinet et
de ce qu’elle vit maintenant, 6 mois après avoir commencé
à pratiquer de manière régulière la Méthode TRE® de
David Berceli. J’ai lu et enregistré son témoignage avec
son autorisation, bien évidement.
« Je m'autosabote constamment. Je laisse traîner les choses, je remets à plus tard ce qui est important, même quand je sais que ça me rapprocherait de mes objectifs ou me ferait du bien. Je ne fais pas ce que je désire vraiment. À la place, je m’éparpille, je me distrais, ou pire, je me réfugie dans des comportements qui détruisent ma santé, comme fumer. Je le sais, je me fais du mal, mais je continue comme si je n’avais pas de contrôle.
Quand je ne prends pas d’engagement clair avec quelqu’un qui pourrait me soutenir ou me tenir responsable, tout devient plus facile à abandonner. Je me dis "Personne ne sait, personne ne me voit échouer, alors ce n’est pas grave." Mais c’est grave, parce que je me trahis moi-même. Et chaque fois que je lâche, je renforce cette idée que je suis incapable de tenir mes engagements. Ça devient un cercle vicieux.
Je sais que mon cerveau est piégé, qu’il veut me récompenser de manière immédiate, cette dopamine dont on parle tout le temps maintenant. Elle me fait rechercher des satisfactions immédiates : une cigarette, une série sur mon téléphone, un scroll infini sur les réseaux. Ce sont des petites victoires qui me donnent l’impression, pendant un instant, que tout va bien. Mais dès que je veux m’attaquer à quelque chose de plus long terme, qui demande des efforts sans récompense immédiate, je perds la motivation. Mon cerveau n’a pas appris à attendre. Il me pousse à abandonner vite, trop vite, avant même que je ne voie les résultats.
Et puis il y a mes blocages. Ces croyances que j’ai accumulées, souvent sans m’en rendre compte. "Je ne suis pas assez bonne." "Ça ne marchera jamais, pourquoi essayer ?" "Je vais échouer de toute façon." Ces pensées m’empoisonnent. Elles me paralysent, elles me font douter de tout ce que je veux entreprendre. Alors, au lieu d’avancer, je m’arrête. Je trouve des excuses. Parfois, je ne me rends même pas compte que je suis en train de fuir, mais c’est ce que je fais.
Le pire, c’est que je veux avancer. Je veux faire mieux, devenir une version de moi qui est alignée avec mes désirs et mes ambitions. Mais je me bloque toute seule. Et c’est douloureux, parce que je sais que la seule personne qui peut changer les choses, c’est moi. Il faut que j’apprenne à me pardonner ces faiblesses, à ne pas les voir comme une fatalité. Mais aussi à m’engager envers moi-même, et à accepter que les résultats viennent avec du temps et des efforts. »
Voici ce qu’elle nous explique, 6 mois après.
« Depuis six mois, je pratique la méthode TRE® de David Berceli, et les effets sur moi sont profonds. Cette méthode a permis à mon Système Nerveux Autonome de se rééquilibrer progressivement. Là où avant j’étais dans une sorte de brouillard mental, incapable de voir clairement ou de me concentrer, je ressens maintenant une clarté nouvelle. Je suis capable de me focaliser sur des projets, même sur ceux qui demandent de la persévérance. C’est comme si un poids avait été levé de mon esprit.
Je dors mieux. Mes nuits sont plus réparatrices, et je me réveille avec une énergie plus stable. Quand les choses deviennent difficiles, je reste plus zen. Je ne réagis plus de façon impulsive ou excessive comme avant. Cette méthode m’a appris à accueillir les moments de tension, à vivre pleinement mes émotions, sans me laisser submerger, ce qui est précieux pour gérer ma grande sensibilité.
J’ai aussi remarqué que des blocages profonds, notamment au niveau de ma sexualité, se sont débloqués. Là où il y avait avant des tensions ou des résistances, je ressens plus de fluidité, de connexion et de confiance. C’est comme si la méthode TRE avait permis à mon corps de libérer des charges émotionnelles qui l’empêchaient de fonctionner harmonieusement. J’ai également pu me recentrer sur moi-même et retrouver une paix intérieure que je croyais perdue. »
J’aimerais vous donner quelques pistes de compréhension et de réflexion qui pourraient vous aider.
Les raisons du manque de motivation
Les difficultés à se motiver pourraient venir de plusieurs couches profondes en nous-mêmes, notamment de l’inconscient, tel que Freud l’a décrit. L’inconscient est une sorte de réservoir où s’accumulent des désirs, des peurs et des traumatismes que nous n’avons pas conscience d’avoir refoulés. Peut-être que certaines de nos actions – ou inactions – sont guidées par des blessures anciennes. Ces blessures peuvent être des moments où nous n’avons pas été soutenu(e), où nous avons été critiqué(e), ou où nous avons ressenti de l’échec. Ces expériences laissent une empreinte durable.
Par exemple, si votre inconscient a associé la réussite ou l’effort à un risque de rejet ou de douleur, alors il pourrait vous protéger inconsciemment en vous poussant à ne pas essayer.
Ce mécanisme est souvent invisible, mais il est puissant. Il peut se manifester par des sabotages subtils : la procrastination, la peur de réussir (parce que réussir peut aussi impliquer plus de responsabilités ou une pression sociale), ou encore l’évitement de situations qui pourraient réveiller des blessures non guéries.
À cela s’ajoute la dérégulation du Système Nerveux Autonome (SNA), qui pourrait expliquer nos difficultés à avancer. Notre SNA est censé équilibrer nos réponses au stress. Mais si ce système est déréglé, nous pouvons rester coincés dans un état d’hypervigilance ou de fuite. Cela signifie que, même sans danger immédiat, notre corps et notre esprit peuvent percevoir un effort ou un engagement comme une menace, et nous réagissons en fuyant ou en figeant. Cet état nous rend incapables de nous concentrer, de prendre des décisions claires ou de faire preuve de persévérance.
C’est comme si notre système nerveux autonome sabotait nos intentions parce qu’il est encore coincé dans une dynamique de survie, même si nous ne sommes pas réellement en danger. Cette dérégulation peut aussi affecter nos émotions, renforçant des cycles de stress, d’anxiété ou de sentiment d’échec.
Vous n’êtes pas seul(e) face à vos difficultés
Il est fréquent de se sentir coincé, comme si quelque chose en vous vous empêchait d’avancer. Que ce soit des comportements autodestructeurs, une difficulté à se motiver, ou des blocages émotionnels, ces obstacles ne sont pas des fatalités. Ils sont souvent le reflet d’un système intérieur – mental, émotionnel, ou physiologique – qui tente de s’adapter à des situations stressantes ou douloureuses. Mais bonne nouvelle : il est possible de changer.
Voici des pistes qui pourraient vous aider à reprendre le contrôle et à avancer :
• Explorez votre inconscient et vos croyances limitantes
Certaines de vos actions ou inactions peuvent être dictées par des croyances inconscientes, forgées par des expériences passées. Ces croyances peuvent ressembler, comme pour ma consultante, à des pensées telles que "Je suis nulle » ou "Je n’arrive jamais à rien". Prenez le temps de vous interroger : Quelles histoires racontez-vous à propos de vous-même ?
Des outils comme la psychothérapie, une thérapie verbale ou l’art-thérapie, peuvent vous aider à identifier et déconstruire ces croyances. Le simple fait, parfois, de mettre des mots sur ce que vous ressentez peut déjà libérer une partie de ces blocages.
• Apprenez à réguler votre système nerveux autonome
Votre système nerveux autonome joue un rôle clé dans votre capacité à gérer le stress et les émotions. Si vous vous sentez constamment tendu(e), figé(e), ou dans un état de fuite, c’est peut-être parce que votre Système Nerveux Autonome est déséquilibré.
Pour le rééquilibrer, voici quelques pratiques utiles :
La Méthode TRE® de David Berceli : Ces exercices permettent de relâcher les tensions accumulées dans le corps, en stimulant un mécanisme naturel de tremblement neurogéniques. Cet outil aide à réduire l’anxiété, à mieux gérer les émotions, guérir de traumatismes profonds, briser des blocages, soulager des douleurs corporelles…
Le yoga ou la méditation de pleine conscience : Ces pratiques permettent de reconnecter le corps et l’esprit, tout en diminuant les niveaux de stress.
• Engagez-vous auprès de quelqu’un
Il est parfois difficile de tenir ses engagements lorsqu’on agit seul(e). Trouver un thérapeute, un coach, ou même un proche de confiance peut vous apporter un soutien précieux. Le simple fait de partager vos objectifs avec quelqu’un peut renforcer votre motivation. Cette personne peut aussi vous aider à rester sur la bonne voie quand vous ressentez l’envie d’abandonner.
• Créez un environnement favorable
Vos habitudes sont influencées par votre environnement. Si vous souhaitez changer, commencez par ajuster les choses autour de vous : réduisez les distractions qui vous poussent à procrastiner, entourez-vous de personnes qui vous encouragent, créez un espace où il est facile de vous concentrer ou de pratiquer des activités qui vous ressourcent…
• Travaillez sur des objectifs progressifs
Un grand changement peut sembler insupportable et insurmontable. Divisez vos objectifs en petites étapes atteignables. Chaque victoire, même minime, crée un élan positif et stimule votre système de récompense interne. Par exemple, au lieu de vouloir "tout changer d’un coup", commencez par intégrer une petite habitude quotidienne : une promenade de 10 minutes, écrire une idée chaque jour, ou méditer 5 minutes.
• Libérez votre corps des tensions accumulées
Nos émotions et nos traumatismes sont souvent ancrés dans le corps. En travaillant sur ces tensions, vous libérez des blocages profonds. Des approches somatiques comme la méthode TRE, la danse, ou des massages thérapeutiques peuvent aider à reconnecter le corps à l’esprit. Vous pourriez être surpris(e) de voir à quel point relâcher ces tensions change votre façon de penser et d’aborder la vie.
• Célébrez vos progrès
Le changement est un processus, pas une destination. Apprenez à reconnaître et à célébrer vos progrès, même si vous n’êtes pas encore là où vous souhaitez être. Chaque petite étape compte et mérite d’être valorisée. Cela renforce votre motivation et vous aide à rester sur la voie du changement.
Rappelez-vous que vous avez le pouvoir de changer
Les mécanismes qui vous freinent aujourd’hui ne sont pas définitifs. Avec du temps, de la patience et les bonnes stratégies, vous pouvez transformer votre manière de penser, de ressentir, et d’agir. Vous avez déjà en vous la capacité d’avancer – parfois, il s’agit simplement de trouver le bon outil ou le bon accompagnement pour débloquer ce potentiel.
Alors, commencez par un petit pas, ici et maintenant. Chaque geste compte.