Je suis débordée par mes émotions
« J’ai un caractère plutôt impulsif. Je pars au quart de tour,
pour tout et n’importe quoi. Un rien m’énerve et je peux vite
augmenter le volume quand je suis agacée. Je ne fuis pas
les conflits, au contraire, je plonge dedans, comme
dans un grand bain. Tant pis si ça fait mal.
Et, évidemment, souvent, le conflit ne se passe pas sans émotion. Une émotion que je ressens dans ma gorge. Ça ne peut pas sortir. J’ai même du mal à respirer et dire ce que je pense, tellement parfois les choses restent coincées au niveau de ma gorge. C’est épuisant. Et la personne en face ne me comprend pas. J’en ai marre d’être débordée par mes émotions, par mon impulsivité. J’en ai marre d’être agressive, car oui, même si ce n’est que verbal en jugements, en critiques, en mépris, pour l’autre c’est de l’agressivité. Et en même temps que puis-je faire si l’autre ne fait aucun effort ? Je dois lui montrer qu’il a tort, qu’il fait mal les choses, qu’il ne s’occupe pas de moi. Alors je gueule. J’ai pris l’habitude, dès petite, de l’ouvrir. Pour tout et n’importe quoi. Je dis les quatre vérités en face. Et toutes les autres vérités qui existent, je m’en fiche. »
Ça, c’est une partie de moi. Cette partie je ne la côtoies presque plus depuis environ 4 ans. Bien sûr que je m’énerve, que j’ai encore des conflits avec les gens, et même certains deuils à faire de personnes qui sont encore en vie.
Aujourd’hui je ressens toujours fortement les émotions, mais j’en suis rarement complètement débordée. J’ai beaucoup plus de nuances, je sens les choses monter en pression doucement et je vois comment gérer pour ne plus devenir agressive.
Comprendre et utiliser une palette d’émotions bien plus fournie, est essentiel pour anticiper une future crise. Nous sommes analphabètes de nos émotions, et même des notions du comportement humain. Nous faisons souvent l’erreur d’attribuer à l’autre nos pensées, nos envies, nos désirs, nos comportements, nos difficultés… C’est humain d’imaginer que l’autre fonctionne comme nous. Et dans un sens ce n’est pas totalement faux, nous sommes faits de la même chose. Seulement nos expériences de vie ne sont pas les mêmes et donc toute notre perception des évènements est différente de celle de l’autre. Comprendre que nous avons les mêmes « composants » mais que nous n’utilisons pas les mêmes « applications » pour fonctionner, est essentiel pour une bonne entente. Pour cela il faut d’abord savoir qui nous sommes et ce qui nous stimule.
La Loredana impulsive et colérique est toujours là, seulement aujourd’hui elle est nourrie d’autres choses. Plein d’autres choses en plus. J’ai pris le temps d’apprivoiser mes émotions et j’ai ainsi compris mes besoins. Il existe des outils simples et efficaces pour cela.
Tu n’es pas né·e en sachant marcher, parler, écrire… Tu l’apprends. C’est pareil avec les émotions, on les apprend. Seulement en fonction de nos familles et de notre environnement de vie, parfois on n’a pas appris ces choses-là. Malheureusement tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. Si nous avons grandi dans une famille analphabète en émotions, qu’à l’école nous n’avons pas abordé ce genre de sujet, et que les personnes qui nous sont proches n’en savaient pas plus, bah on ne peut pas être connaisseur·euse dans le domaine. Personne n’est à blâmer. C’est la vie.
Seulement, aujourd’hui tu es adulte, tu es responsable de tes apprentissages. Aucune relation dans la vie n’est exempte d’émotions. Même dans le domaine professionnel. L’humain est un animal psychologique. Cela implique de la biologie, de la chimie, de la physique donc des hormones, des émotions. L’humain est aussi un être rationnel, qui réfléchit. L’humain QUE rationnel, n’existe pas, sinon c’est un robot, ou alors il a un problème pathologique.
J’ai pris le temps de comprendre et apprendre comment ça « circulait » à l’intérieur de moi, puis j’ai pris le temps de réguler tout le système qui gère nos émotions. Je prends soin de manière hebdomadaire de ce système (dont le Système Nerveux Autonome fait partie). Je pratique 15 minutes par semaine la Méthode TRE®. Le temps passé n’est pas élevé pour la qualité de vie que j’ai gagnée !
J’ai arrêté d’être constamment débordée par mes émotions, d’être impulsive, dans l’agressivité ou dans le jugement et la critique constante.
Je suis loin d’être parfaite, je suis humaine et l’humanité comporte les deux polarités (le calme et l’agitation, le bon et le mauvais, etc…).
Alors oui j’ai encore parfois des conflits et même que j’envoie balader certaines personnes. Seulement aujourd’hui je sais poser mes limites et me respecter beaucoup plus. Je le fais de manière plutôt calme et bienveillante, même si je sais que je ne peux pas maitriser la manière dont l’autre en face va recevoir l’information. J’ai appris à prendre mes responsabilités dans ce que je n’arrive pas à réussir dans la vie, et j’ai surtout saisi quelles questions je dois me poser.
On peut toujours mieux faire, mais je pars de très loin et je suis fière de « l’endroit » où je suis arrivée.
L’art, La Méthode TRE® et le coaching ont changé ma vie.
Et toi que veux-tu changer dans ta vie aujourd’hui ?
Fais le premier pas.