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La résilience et le traumatisme

D’aucuns diront que la Résilience est l’aptitude principale pour la Survie. Et c’est pas faux, mais pas totalement vrai. Est-ce que tu veux SURVIVRE ?

La résilience permet de réinterpréter les évènements qui se sont transformés en traumatismes, d’une manière à ce qu’ils ne nous fassent plus mal.  La résilience, ainsi qu’un environnement favorable et un rééquilibrage du Système Nerveux Autonome nous permettent de REVIVRE. Mais malheureusement, la plupart du temps, lorsque nous avons vécu un trauma qui s’est transformé en traumatisme, nous SURVIVONS. C’est-à-dire que vous traversons la vie en mode « presque zombie ». On pourrait parler d’aliénation, une des caractéristiques du traumatisme. Certaines autres caractéristiques du Stress Post-Traumatique étant : la reviviscence répétitive des évènements ou flash-backs, les perturbations somatiques, l’évitement, l’activité neurovégétative (hypervigilance), les troubles constants de l’humeur (avec parfois de l’agressivité physique, verbale ou psychologique), l’anxiété constante, l’impuissance existentielle, les pertes de mémoire…

En mode zombie, nous vivons notre vie, mais elle nous glisse entre les doigts. Nous ne sommes pas sûr·e·s de faire nos propres choix, pourtant nous choisissons parfois.

Esther Perel nous parle des rescapé·e·s des camps de concentration : « Après la libération, certain·e·s n’étaient pas mort·e·s et certain·e·s étaient revenu·e·s à la vie. »

Nous pouvons parler de résilience dans les deux cas. Ces personnes avaient vécu des événements terribles et elles étaient encore debout. Mais qu’est-ce que ça veut dire « debout » ? Un zombie aussi marche debout. Les personnes « résilientes » qui continuent leurs vies, ne sont pas mortes. Si c’est de la résilience, à quoi sert-elle ? Le mode « survie » où simplement les besoins primaires physiologiques sont satisfaits, est-ce de la vie ?

Ne plus rire, ne plus aimer, ressentir des émotions, ou s’émerveiller de la vie, somatiser, vivre dans l’anxiété ou l’hypervigilance, s’isoler ou tout éviter,  est-ce VIVRE ?

Certes, suite à un trauma on ne meurt ou on ne se suicide peut-être pas. Mais revivons-nous ?

Boris Cyrulnik, le célèbre neuropsychiatre, à l’origine de cette notion, la RÉSILIENCE, nous la définit comme : « La capacité de prendre un nouveau départ, DIFFÉRENT. »

Toute la nuance est dans le mot « DIFFÉRENT ».

Nous prenons tous les jours de nouveaux chemins, nous vivons une nouvelle journée, mais la plupart du temps nous avons les mêmes pensées, croyances, actions, réactions…

 

Nous quittons une relation et nous commençons une nouvelle en y ramenant nos problématiques, nos chaussettes sales. C’est notre ex le problème, évidemment, c’est lui qui a … ou n’a pas …

Nous commençons de nouvelles amitiés en faisant exactement la même chose que dans celles qui se sont cassées, perdues, délitées avec le temps, car « ce n’est pas de notre faute ».

Nous cherchons un nouveau travail car c’est notre patron·n·e le connard ou la connasse.

 

Et nous guerroyons tous les jours. Nous sommes de bon·ne·s guerrier·ère·s, ça y a pas de doute !

Alors nous revivions les mêmes situations avec des personnes différentes, dans des lieux différents, mais le fond est le même. Le problème de base est le même. Et nous recommençons le même niveau dans le jeu. Inlassablement. Nous répétons les histoires.

Un jour peut-être, nous voyons que nous sommes le dénominateur commun entre toutes ces histoires que nous répétons sans cesse dans le seul but inconscient de guérir, d’avoir une issue différente.

Un jour nous sommes prêt·e·s à guérir et nous commençons à faire la guerre au traumatisme.

 

La vie que tu vis actuellement est le reflet de ton intériorité profonde. Elle ne correspond pas à la réflexion que tu t’en fais ? A l’idée que tu as sur papier de la vie que tu veux vivre ?

Tu penses vouloir être en couple, tu cherches désespérément depuis des années la personne « faite » pour toi, et tu ne la trouves pas ? Peut-être ta réalité intérieure ne veut pas la trouver. Ton cerveau oui, mais tu n’es pas QUE ton cerveau. Tout ton être ne veut pas trouver cette personne, pourquoi ?

 

Tu veux un métier en particulier, tu te bats depuis des années et tu n’y arrives pas ? Peut-être que tu le veux juste avec ton cerveau. Pour quoi ? Pour qui ?

 

Tu penses prendre soin de toi depuis longtemps en faisant … mais les résultats ne te satisfont pas ? Pourquoi ton cerveau te fais ça ?

Et les exemples peuvent être nombreux !

 

Et si tu changeais certains paramètres dans ta vie ? Et si tu décidais de prendre un nouveau départ, DIFFÉRENT, cette fois-ci ? Peut-être avec une aide différente, des actions, pensées, croyances différentes…

 

Arrête de combattre la vie pour survivre, combat le traumatisme pour REVIVRE.

Article écrit par Loredana Flori

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