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Schémas traumatiques inconscients

Le premier but du cerveau est de rester en vie.

Notre manière de percevoir, communiquer, interpréter… le monde passe par notre système nerveux.

Notre système nerveux est constitué du Système Nerveux Central

(cerveau et moelle épinière) et du Système Nerveux Périphérique

(avec les nerfs et les ganglions).

Notre Système Nerveux Périphérique (SNP) est constitué

du Système Nerveux Somatique (SNS) et du

Système Nerveux Autonome (SNA).

Le SNS s’occupe de tous les mouvements que nous allons faire

de manière volontaire (marcher, sauter, soulever quelque chose….).

Le SNA, par définition, s’occupe de tout ce qui est autonome :

respiration, digestion, échange entre les cellules, fonctions de survie…

 

Environ 80% des informations que nous « recevons » (température,

bruits, odeurs, lumière, atmosphère secure ou dangereuse, etc…)

sont perçues par le Système Nerveux Périphérique (donc par les nerfs qui innervent notre corps).  Ces informations sont ensuite envoyées au cerveau qui les traite. Donc, lorsque notre corps (la branche autonome du SNP) perçoit un danger (évènement, atmosphère, lieu…. qui met en péril notre survie), il envoie l’information au cerveau et celui-ci va décider de la réaction à avoir en fonction du niveau de la menace.

 

Dès notre plus tendre enfance, a eu des manières de fonctionner qui ont créé des patterns (comme des chemins qu’on emprunte tout le temps et qui deviennent, à force, praticables en priorité).

 

Si notre organisme a vécu des situations stressantes ou dangereuses, le cerveau a appris à se protéger (grâce aux apprentissages donnés par les parents, l’école, l’environnement, la culture, la société….)  en utilisant plus particulièrement une stratégie parmi celles-ci :

 

  • Discussion, lien, connexion

  • Servitude apprise (cf Pete Walker)

 

  • Combat (cf Hans Selye)

  • Fuite (cf Hans Selye)

 

  • Figement, inhibition, dissociation (cf Henri Laborit)

 

Nous n’avons pas tous et toutes les mêmes caractères, ni les mêmes informations génétiques, les mêmes vécus, connaissances, imaginaires ou manières d’interpréter les évènements. C’est ce pourquoi nous ne créons pas tous et toutes les mêmes patterns de fonctionnement dans le même type de situation.

 

Ces patterns que nous utilisons dans l’enfance restent inscrits en nous et nous les utilisons à l’âge adulte de manière inconsciente et autonome. Nous pensons, à tort, que c’est « notre caractère ».

 

Si le cerveau d’un·e enfant maltraité·e ou négligé·e a appris que la meilleure manière de survivre est de combattre (se rebeller, crier, taper…), le pattern construit en priorité et le plus praticable, sera le combat. Adulte, iel aura le même mode de fonctionnement face au danger perçu (et ce, même si le danger n’est pas réel !). Donc dès qu’une personne fera quelque chose que son SNA percevra comme dangereux, iel réagira en monde « combat » car le pattern qu’iel connait inconsciemment est le plus praticable (même si dans ce cas là il n’est pas bon).

La manière de combattre peut avoir évolué avec le temps (en fonction de l’environnement, de la culture, de la société, des événements et des rencontres qu’iel a faites…). Le « combat » peut-être de la pure agressivité physique, verbale (injures, jugements, reproches etc) ou psychologique (chantage, mépris, mots culpabilisants) ou tout ça à la fois.

Le mode fuite (qui est aussi une protection active), est représenté par des actions faites de manière inconsciente pour nous protéger. Par exemple quitter (partenaire, travail, ami·e, famille…) lorsque nous ne nous sentons plus en sécurité.

 

Le mode figement, comme son nom l’indique, ne nous permet pas de répondre. Telle une souris attaquée par un chat et qui ne peut ni combattre, ni fuir (défenses actives) le cerveau met en mode OFF certaines de ses fonctions afin de ne pas « ressentir la souffrance future ».

  • Il coupe les alarmes qui indiquent le danger (pour stopper la fabrication d’hormones - cortisol, adrénaline, entre autres - qui servent au combat ou à la fuite et qui pourraient donc nous tuer en cas de surdose non exploitée – trop d’adrénaline = crise cardiaque, trop de cortisol = neurones qui grillent)

  • Il coupe les canaux de perception physique de la souffrance, des ressentis des émotions

  • Il peut parfois aller jusqu’à couper « le chemin » que prennent les évènements vécus pour être stockés dans notre mémoire en tant que souvenirs (Cf Muriel Salmona – mémoire traumatique).

Pour l’adulte que nous serons, ce « chemin » appris dans l’enfance, se matérialisera par une coupure de nos émotions et ressentis physiques, un manque de confiance dans les autres, des difficultés à s’engager et à aller dans la relation profonde. Ces personnes rejetterons d’avance toute situation qui a une chance de mal finir (c’est-à-dire la plupart des interactions que l’humain expérimente).

 

Le mode servitude apprise (cf Pete Walker) est cette manière de se protéger lorsqu’on est enfant qui nous pousse à      « faire plaisir » pour être aimé·e ou ne plus souffrir. C’est une manière de « survie » non conscientisé·e. Un·e adulte construit·e sur ce schéma dysfonctionnel peut, par exemple, rester coincé·e dans une relation (un travail, etc…) qui le/la fait souffrir et en même temps iel s’efforcera de « bien faire » ou faire « mieux ». Peut-être même qu’on pourrait parler ici de schéma de dépendance car nul·le n’aime réellement, sainement et consciemment son/sa tortionnaire (mari, femme, ami·e·s, patron·e·s…)

C’est ce pourquoi l’amour, le respect (physique et moral), la discussion, la compassion, sont primordiales dans l’éducation d’un·e enfant et dans la création d’une société saine et respectueuse.

Heureusement, à l’âge adulte nous avons des outils pour rééquilibrer le SNA et pour reconstruire des chemins praticables qui respectent les autres et nous-mêmes. Il est temps de rééquilibrer notre Système Nerveux Autonome pour avoir des relations saines et harmonieuses en commençant par la relation que nous entretenons avec nous-mêmes.

Pourquoi apprenons-nous à nous occuper de notre physique quotidiennement (douche, brossage des dents, sport…), mais pas de notre psychique ?

La Méthode TRE® est un outil de soin physique ET psychique que tu peux utiliser lorsque tu en ressens le besoin.

article écrit par Loredana Flori

Systeme Nerveux stress

source photo wikiédia

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